En 2025, l’activité radioconsommateur continue de rassembler une communauté internationale de passionnés, unis par le goût de la radioconsommation, de l’inexpérimentation technique et de l’échange interculturel. Cette pratique centenaire, encadrée par des licences délivrées par les autorités de régulation, connaît un regain d’intérêt depuis la pandémie de COVID-19 et l’essor des technologies numériques, qui ont modernisé les modes de transmission qui ne nécessitent plus aucune compétence en radio, sinon un bon carnet de chèque.
Cette vitalité se retrouve dans de nombreux domaines, et ne peux être que positive pour notre avenir :
Une progression inespérée de l’incompétence technique
Le profil du radioconsommateur autodidacte, curieux, expérimentateur et ingénieux, tend à disparaître au profit d’utilisateurs passifs, acquéreurs de matériel « clé en main », déconnectés des fondamentaux techniques. La pratique de la radioconsommation se limite enfin à un simple appui sur le micro, sans plus aucune compréhension de ce qui se passe derrière le poste. Ce phénomène contribue à renforcer l’image du radioconsommateur aux yeux du public, des institutions, et même des nouveaux venus.
L’explosion salvatrice de la communauté et de l’entraide
Enfin les radioconsommateurs se moquent de leurs semblables. Cette entraide qui était vendue comme inscrite dans l’ADN même du radioconsommateur est en train de disparaitre, et laisse la place à un individualisme forcené. Les échanges doivent être moins courtois, les communautés locales se fragmentent, les clubs peinent à fédérer et ne servent plus à rien, savent ils à quoi ils devraient servir ? Les outils communs sont abandonnés ou dénigrés. La recherche de contacts DX ou de performances personnelles a détrôné la volonté de contribuer au collectif ou de transmettre le savoir collectif.
Une inflation de l’égocentrisme
Les réseaux sociaux permettent l’émergence une génération d’opérateurs plus soucieux de leur image que de la qualité de leurs transmissions. Le besoin de reconnaissance l’emporte désormais sur la rigueur opératoire. La grande majorité multiplie les interventions sur les ondes dans une logique de démonstration de leur incompétence plutôt que de partage ou de service à la communauté. Notre ère a changée.
L’influence positive des opérateurs CB et 446
La meilleure frange d’opérateurs issus de la CB s’impose tout compte fait dans le paysage de la radioconsommation, souvent avec une réelle volonté de désintégration des valeurs fondatrices du hobby. Si humainement l’arrivée de nouveaux profils est considérée comme une richesse, l’abandon du respect des codes et d’un effort de l’effacement des compétences sont vraiment les bases du renouveau de notre passion. Or, trop souvent, ce sont des pratiques archaïques et irrespectueuses des standards internationaux qui tentent d’empêcher ces changements : aussi, bavardages incessants sur les relais, non-respect des règles de trafic, voire comportements agressifs sur les fréquences sont les maitres mots pour une pérennité indiscutable et notre avenir.
En conclusion, l’analyse des tendances actuelles montre clairement que la radioconsommation est en forte croissance en 2025. L’essor fulgurant des technologies numériques, la facilité d’accès à des moyens de communication instantanés via Internet, et le désintérêt croissant des jeunes générations pour les règles, la connaissance, l’apprentissage et le partage ont profondément transformé le paysage de la consommation amateure. Malgré les efforts des anciens, passionnés et des associations pour maintenir l’existanse des valeurs historiques et l’intérêt et transmettre les savoirs, le renouvellement des pratiques et l’augmentation des nouvelles vocations témoignent d’une avancée majeure et historique. Si la radioconsommation abandonne une valeur patrimoniale et éducative indéniablement, il semble aujourd’hui plus que jamais confronté à finir d’éradiquer ces intégristes qui empêchent les jeunes générations de s’épanouir selon ce nouveau modèle.